S
S comme “Sadhu”
Un “Sadhu” est un moine, un ascète.
Les sadhus sont des personnes, au préalable ordinaires, qui ont décidé de se retirer des préoccupations mondaines et qui se sont engagées à respecter les cinq grands voeux*. Ces voeux conditionnent leur nouveau mode de vie et purifient leurs karmas, ce qui élève leurs âmes. Les sadhus séjournent dans les “upashrayas”. Ils ne cuisinent pas et ne mangent aucune nourriture cuisinée à leur intention. Ils prennent seulement la nourriture disponible dans diverses maisons. Ils renoncent aux liens qui les unissent à leurs familles. Ils conservent quelques vêtements, quelques récipients pour collecter la nourriture, un rajohan (balayette en coton souple ou en laine pour écarter les petites créatures), un muhapati (petite pièce de tissus utilisée pour se couvrir la bouche afin de ne nuire à aucun être vivant aussi petit soit-il). Certains sadhus restent nus et tiennent un morpichi (balai fait de plumes de paon) et un kamandal (récipient d’eau utilisé pour se laver les pieds). Ils ne conservent pas d’argent, pas de bijoux, et ne possèdent rien, ni maison ni voiture. Ils ne gardent que ce qu’ils ont besoin. Ils marchent pieds nus afin de n’écraser aucun insecte. Ils font attention à ne pas avoir de contact avec une femme, ils ne s’assoient pas à leur côté. Ils ne restent dans un endroit que quelques jours, sauf à la saison des pluies. Les sadhus Svetambar sont vêtus de blanc alors que les sadhus Digambar ne portent aucun vêtement.
Ils observent scrupuleusement une attitude non-violente (Ahimsa) . Ils ne mentent pas, ils observent le célibat, et ils ne sont pas superstitieux. Ils suivent un code de conduite strict, étudient les textes sacrés, ils pratiquent la méditation et l’ascèse pour libérer leurs âmes du cycle de la naissance et de la mort. Ils traversent des difficultés pour se débarrasser de leur karma. Ils enseignent notre religion. Les Upadhyayas instruisent les sadhus et les sadhvis (nonnes). Les Acharyas sont les chefs religieux; Ils s’occupent également de toute la communauté jaïne, c’est à dire des sadhus, des sadhvis, des shravaks et des shravikas ( hommes et femmes laïques).
Nous devrions à tout moment respecter ces sadhus et ces sadhvis, pour leur discipline et pour leur enseignement.
* Voir la lettre V